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Le blog d'Yves Ballu, Cairn
14 octobre 2009

Rencontres.

Le week-end dernier (10 octobre) au salon du livre de Brison Saint-Innocent

Brison

Mon excellent voisin Paul Desalmand en conversation avec Martine, une admiratrice, à ses pieds...

Je participe régulièrement à des salons du livre. Vous connaissez?... des allées plus ou moins fréquentées selon les heures, des tables, des piles de livres, et, derrière, assis, des auteurs qui guettent dans le regard des visiteurs une lueur d'intérêt. Parfois, le dialogue s'engage :

- C'est vous qui avez écrit des livres?

- Oui... Vous vous intéressez à la montagne?


Certains jours, il y a du monde, et les dédicaces vont bon train. On a même des bonnes surprises du genre :

- J'ai adoré "Mourir à Chamonix"... Je l'ai lu deux fois.

Parfois, le contact est sympathique. On discute pendant un moment, sans nécessairement que la discussion se conclue par une dédicace. C'est la vie. Mais parfois, j'ai vraiment envie que mon interlocuteur(trice) parte avec un de mes livres. Je luis offrirais bien, mais... ce serait fausser le jeu, et courir à ma ruine. Alors, j'insiste un peu. Et, souvent, je convainc. Comme ce fut le cas avec Liliane, qui est repartie avec "La conjuration du Namche Barwa". Et qui, après quelques jours, m'a adressé ce petit mot que je mets sur le blog avec son autorisation. Pas seulement pour les compliments - même si c'est toujours agréable - mais aussi pour le témoignage qui les accompagne.

*

Quelques mots sur votre livre, " Namche Barwa".
" J'ai adoré !" pourrais-je simplement dire, mais ça ne me suffit pas. Alors voici quelques réactions qui me sont venues, en vrac. J'espère que cela ne vous gênera pas.
Roman dont le maître mot est l'équilibre.
Beaucoup d'ingrédients mais aucun ne prédomine; comme une composition culinaire, ou un paysage…… L'équilibre de tous les éléments les "conduits" à se fondre en un… Une ambiance. En quelque chose qu'on ne peut plus définir et qui donc vous emporte.
D'ailleurs, j'ai bien été emportée, à devoir par deux fois m'endormir à plus de onze heures du soir !
L'équilibre entre les formes, descriptions et dialogues, entre la sensation brute qui transpire de la réalité alpiniste sur laquelle est basée l'histoire et l'envolée d'un récit inventé.
Le plaisir de ces raccourcis rapides entre la face publique des cérémonies et leur fonctionnement interne, les allers-retours continuels entre paroles, actions et les monologues intérieurs.
Ce qui m'a beaucoup touché aussi, c'est la mise en " scène de vie" de ces questions de base sur " Croire". S'apercevoir que me parait vrai ce que je crois. Cela se voit si bien dans les périodes de doutes (!!!). Cette relativité peut paraître effrayante ou désespérante. Et pourtant, cela ne m'empêche pas du tout de me sentir vivante, tout de suite, avec le sourire ou non.
Peut-on vivre sans "plan", sans grille dans la tête : suite d'opinions précises et arrêtées sur ce que l'on a été, ce que l'on est, ce que tel proche est pour moi, etc. Parfois, l'existence, comme cette sensation de marcher, au bord d'un précipice, sans aucune assurance… Bref, j'ai bien aimé que le roman ait une porte ouverte vers tout ça.
Qui suis-je ? / Que suis-je ? / Comment suis-je ? C'est ce qui me frappait toujours, il y a longtemps, chez des hommes de discipline ( armée, sport, etc.). Comment ils géraient cela. Cela me rappelle deux films, le Crabe-Tambour, pointu sur le sujet, et Apocalypse now.
Mais, je m'éloigne…
Donc voilà, très contente de vous avoir rencontré, et donc d'avoir rencontré ce livre. Cela ne m'empêche pas de lire "Homme de montagnes", parce que les gens qui vont au bout de ce qu'ils sont (de ce pour quoi ils sont faits), m'intéressent.
Merci, et bonne continuation.

Liliane

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Commentaires
Y
Encore une fois, l'œil exercé de l'ami Gilles débusque les moindres coquilles. Et comme il est toujours le premier à lire mes messages, je peux les corriger tout de suite. Donc, vous ne verrez pas - plus - les piles de libres. Simplement des piles de livres. Moins évocateur... mais plus conforme aux corrections du très Exigeant Gilles.<br /> Allez, merci, l'ami pour ta vigilance, et ton assiduité.<br /> Yves
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G
"des allées plus ou moins fréquentées selon les heures, des tables, des piles de libres." Fort joli lapsus ! Sourire
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