Doublé au Salon du livre de montagne de Passy !...
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Je me demandais si ça n'était pas trop m'as-tu-vu de claironner sur mon blog ce prix obtenu la semaine dernière à Passy pour "L'impossible sauvetage de Guy Labour". J'hésitais... Et puis m'est arrivé ce message de l'ami JP. Un fin connaisseur de la vallée de Chamonix, et du sauvetage en haute montagne (un vingtaine d'années au PGHM de Chamonix), auteur lui-même de plusieurs ouvrages. Alors, je publie le commentaire, et du coup l'article du DL.
Et j''en profite pour répéter ce que j'ai dit jeudi dernier en recevant ce grand prix du salon du livre de Passy : j'en suis infiniment heureux, et je remercie à la fois les organisateurs de ce salon unique en son genre qui est devenu la manifestation la plus importante en France sur la montagne, ses documents, ses livres (anciens et modernes), et le jury qui, après le grand prix attribué à "Mourir à Chamonix" en 2006, n'a pas craint de primer une deuxième fois (une première dans l'histoire du salon vieux de 20 ans !), un auteur qui passe d'un genre à l'autre, en l'occurrence du roman au récit historique.
Encore un mot sur l'ami JP. Un ami, mais aussi un fin stratège, capable de faire sortir du bois ceux qui, sans lui, n'auraient peut-être pas osé donner leur opinion. Sa technique ?... Après une soirée bien arrosée (ça aide...), il balance devant un auditoire bien garni, un truc du genre : "Moi, je suis étonné que le grand prix n'ait pas été attribué au livre de Christian Mollier*". Ceux qui n'ont pas apprécié le choix du jury se sentent moins seuls. Et il enchaine avec :"D'ailleurs, je n'ai pas réussi à aller au bout de ton bouquin". Silence... hochement de tête... et l'écho se fait entendre :"Moi non plus". Histoire de s'assurer qu'il a fait le plein des détracteurs, il continue :"En fait, je n'ai lu que 5 lignes par pages, ça m'a suffit". Là, on commence à comprendre qu'il fait un numéro. Tout le monde se marre, sauf celui qui s'est démasqué un peu trop rapidement...
* "Une vie à gravir" de Christian Mollier. Un excellent livre autobiographique qui a reçu une mention spéciale du jury.
Voici donc le commentaire de JP (à jeun...)
OUI, félicitations à Yves Ballu.
J'étais présent à la remise des prix du
Salon du livre de Passy jeudi 5 août 2010
- Beaucoup de prix avaient été
décernés et rien pour le livre : "l'impossible sauvetage de Guy Labour" d'Yves
Ballu aux éditions Glénat. Bizarre, étonnant - Mais voilà qu'enfin on annonce
les "nominés" pour le Grand Prix du 20° salon du livre de montagne :
suspens....Christian Mollier : mention spéciale pour "une vie à gravir" je suis
heureux et recommande ce beau récit autobiographique d'un guide passionné par
son métier et sa vallée de Chamonix.
mention spéciale à Marcel Peres (ex
directeur de l'ENSA jusqu'en 1984) pour "Henri Russel et ses grottes" j'ai envie
le lire cette histoire étonnante. .....suspens....
Grand Prix à ....Yves
Ballu pour "L'impossible sauvetage de Guy Labour" la vraie histoire de Guy
romancée par Roger Frison Roche dans "la Grande crevasse". Frison Roche avait
laissé mourir Zian dans les bras de ses sauveteurs à sa sortie de la crevasse.
Je me suis précipité sur la fin du livre pour découvrir la vérité : Guy Labour
survit et dit à ses sauveteurs : "je n'attendais personne aujourd'hui"...cette
phrase est pour moi aussi belle que celle de John STANLEY retrouvant en 1871 son
ami perdu dans une forêt africaine depuis des mois : premier mots de Stanley
"David Livingston, je suppose...?".
alors, j'ai repris le livre au début en
me demandant comment un peut écrire 271 pages sur un homme seul avec ses pensées
et réduit à l'immobilité, à l'inaction, impuissant au fond d'une crevasse
pendant 8 jours avec quelques raisins secs, une ou deux barres d'ovomaltine, une
bougie et les vêtements de 1934, si peu adaptés au grand froid.
Mais c'était
sans compter sur le talent d'écrivain d'Yves Ballu, sa formidable documentation
et le suspens bien distillé auquel je me suis laissé prendre bien qu'ayant
défloré la fin heureuse de cette histoire passionnante.
Un conseil de lecture
: munissez vous d'un plan de chamonix de 1934, de la liste des hôtels, repérez
le bar de Roger Frison roche (PC du "Petit Dauphinois"), le bureau des
guides..car vous allez courir en tous sens avec les parents, les amis, les
guides,les journalistes..
Il vous faut aussi une carte au 1/25.000° situant
le glacier des Nantillons et ses alentours
Je me permets de suggérer à Yves
d'inclure ces documents dans la réédition du livre qui ne saurait tarder...sinon
allez sur Google earth et zoomez sur les Grands Charmoz, survolez
Chamonix.
Ce salon réussit à Yves Ballu car c'est la deuxième fois qu'il obtient le grand prix.
Tous mes voeux pour la suite ET MERCI POUR LA DEDICACE - jipé