Quand Pierre Dalloz n'aimait pas Samivel
Après Georges Sonnier qui évoquait son cousin germain, c'est au tour de Pierre Dalloz d'esquisser un portrait du très grand artiste que fut Samivel. Nous sommes en 1927. Dalloz dirige alors le Syndicat d'initiative de Grenoble. Samivel n'est encore que Paul Gayet, un gamin de 20 ans qui aime la montagne et qui cherche des revues susceptibles de publier ses dessins. Des dessins un peu naïfs comme celui-ci :
Las !... Pierre Dalloz n'apprécie guère l'artiste en herbe. Pourquoi ?... Mystère. Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que le premier contact n'a pas été très chaleureux...
Voici un extrait de cette lettre adressée à Jacques Lagarde en 1927:
"Mes fonctions m’obligent à recevoir pas mal de monde et je suis la proie de fâcheux. Et Gayet de son espèce n’est point le seul. Apparemment vous estimez ce garçon ! Le voici revenu, après une longue absence que j’espérais définitive, et il s’est assis, en face de moi, à ma table de restaurant, après m’avoir tendu sa patte molle. Du chien, je ne sais s’il a tous les travers, mais il a certainement l’aptitude à revenir à plat ventre après avoir reçu une pierre. J’ai tenté les pires avanies, mais rien n’y a fait."